Chine : le géant pharmaceutique Sanofi au cœur d'un scandale de pots-de-vin
Source Agence France
presse
Source Radio France International
Selon
les révélations publiées le jeudi 8 août 2013, par le quotidien chinois 21e siècle, le géant français de
l’industrie pharmaceutique, Sanofi, serait soupçonné d’avoir versé plus de
200 000 euros de pot-de-vin à des médecins chinois pour le placement de
ses produits. La société emploie 6500 personnes en Chine.
Selon le
quotidien basé à Canton, les faits remonteraient à 2007.
Ces
allégations interviennent aussi alors qu'un autre géant du médicament fait
l'objet d'une enquête pour corruption pour des faits beaucoup plus marquants
encore.
Près de 500 millions de dollars de pots de
vins auraient été distribués par des employés du groupe britannique GlaxoSmithKline
(GSK) aux hôpitaux et à des fonctionnaires chinois afin de doper ses ventes.
Autre scandale :
L'affaire Prozac.
" Les révélations de documents confidentiels par le
British Medical Journal, selon lesquelles la prise de l’antidépresseur Prozac
pourrait accroître les risques d’actes violents et de suicide, éclaboussent la
crédibilité du Laboratoire Eli Lilly, et soulignent plus largement la fragilité
du système d’évaluation des médicaments par les pouvoirs publics."
Prozac, Mediator, Vioxx, Avastin, Staltor , médicaments
retirés du marché, ou AMM retirées après réexamen, se révèlent être la
face émergée de l’iceberg de la honte
publique de firmes aux allégations fortes, aux slogans pompeux du genre :
« Sauver nos patients d’abord, Science pour une
meilleure Vie, Faire aujourd’hui ce que nos clients attendent demain »…
Ces
slogans et actions perturbent gravement des structures étatiques, ébranlent des
ministères face aux lobbies doucereux, énervent au plus haut point des patients
consommateurs qui se sentent floués, horripilent des médecins prescripteurs,
choquent des délégués qui les engagent à choisir la molécule incriminée.
Prétendre une chose et faire le contraire s’appelle l’hypocrisie.
La liste noire des scandales, des procès, des médicaments
chers et nocifs à la santé publique fait l’objet de nombreuses publications et
journaux.
Souvent dénoncé par des associations de patients, d’experts
indépendants, de chercheurs membres de commissions, de politiques, les labos
pris la main dans le sac, font donc honte à la profession de ceux qui sont
censés les représenter : les délégués.
Je n’ai jamais
connu un délégué Servier, par exemple, heureux de savoir que son labo figurait
parmi les corrompus.
Je ne me souviens
pas, ayant pratiqué la visite médicale, que les médecins soient enchantés de
dire qu’ils participent à alimenter un système.
Franchement, ils ne le
vivent pas toujours bien car ils doivent convaincre de la justesse de leur choix
thérapeutiques aupres d'une clientèle de plus en plus alerte et réactive.
La confiance peu donc être altérée.
La confiance peu donc être altérée.
On peut aisément le comprendre : ces hommes et
femmes de terrain aiment leur métier, les délégués comme les praticiens.
Ils aiment leurs clients, apprécient de communiquer
sur l’environnement médical et pharmaceutique, de partager le quotidien des
praticiens.
Kilomètres avalés, attente pendant de longues minutes
pour délivrer un message TROP court au vu du nombre de patients toujours plus croissant, toujours
plus exigeants.
Personne,
à moins d’être résolument négligent, n’aime voir son travail pris à défaut.
Le niveau d’accès à la profession de délégué , d'ailleurs, a
généralement augmenté et on est loin des représentants qui vendaient des
aspirateurs au siècle dernier ou des camelots de foires publiques du 19e.
Issu de Master de Marketing, de diplôme de Pharmacie,
ou de Biologie, les délégués ont généralement les bagages suffisants pour
argumenter, démontrer, attester de leur connaissance médicale dans leur spécialité.
Et c’est leur faire injure que de prétendre le
contraire.
Assujettis à une forte règlementation, une remise à
niveau régulière, un travail administratif ayant pour seul objectif de réduire
l’impact sur les clients, et de ce fait réduire le coût inflationniste des
drogues, les commerciaux santé vivent généralement mal ces situations qu’ils ne
peuvent que constater, pour finalement réfléchir à une argumentation mise en
perspective.
« Comment défendre mon labo, responsable de cet
état de fait ?
Comment défendre mon produit, face à des concurrents
qui ne feront qu’une bouchée de moi , lors d’un entretien ? »
Le ver est dans le fruit et il faut l’avaler.
Heureusement peu nombreux vu le nombre de molécules
mis sur le marché, les effets iatrogène des drogues font l’objet de suivi
régulier ; la pharmacovigilance fait partie des missions sectorielle des
délégués.
C’est
tant mieux.
L’éthique,
la déontologie auraient elles néanmoins disparu des radars au simple profit de
la Finance à court moyen terme ?
Peut être,
certainement .
Deux
attitudes me viennent à l’esprit : faire l’autruche et attendre que cela
passe, le temps et la patience feront le reste.
Et tant
pis pour les patients, du moment que je garde mes petits avantages.
Mon petit pré carré.
Ne rien
faire est si confortable.
Ou alors,
agir en adulte et décider.
- Décider d' une stratégie de communication ( si bien rodée que le délégué finit par y adhérer) auprès
de ses clients car après tout le délégué n’est pas responsable de tous les
agissements de son employeur.
Pas responsable,
pas coupable.
- Décider
que ses propres valeurs sont incompatibles avec des mensonges rendus publics.
Et là,
apparait le dilemne entre éthique personnelle et éthique d’entreprise qui met rapidement
un mouchoir sur la plaie, ^pensant ainsi cicatriser plus vite.
Tout
cela a un coût, pour le délégué ou le manager qui doit faire adhérer son
équipe, et en trouver les artifices.
Le cout
du servage ou de la liberté.
Et surtout,
celui du courage.
«
Ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment, pas nos aptitudes »
Êtes-vous dans ce cas ?
La pilule
a du mal a passer ?
Vous commencez
à tousser ?
Une cuillère
de courage à avaler tous les jours sans modération vous fera le plus grand bien
et vous remettra sur pied.
Quelques
gouttes d’espoir vous mettront en confiance.
Vous
vous regardez différemment.
Continuez de vous former tout au long de votre carrière professionnelle, pour donner plus de hauteur, plus de sens à votre pratique.
Continuez de vous former tout au long de votre carrière professionnelle, pour donner plus de hauteur, plus de sens à votre pratique.
Et agissez
sans tarder pour rester « aligné « sur votre corps, votre cœur,
votre tête.
Bonne réflexion.
Bonnes mises en action.
Bonnes mises en action.
Frantz DALLEMAND
COPYRIGHT JUIN 2017
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